Intérêts du Site

La réserve naturelle

La réserve naturelle « Aux Roches » constitue l’un des fleurons du patrimoine naturel de la région liégeoise.

C’est en 1995 que l’association de protection de la nature, Natagora, a conclu une convention avec la commune de Flémalle pour ériger ce site en réserve naturelle.

Depuis 2004, la réserve naturelle « Aux Roches » est agréée c’est à dire qu’elle est officiellement reconnue par la Région wallonne.

Localisée sur la rive gauche de la Meuse, en plein Bassin industriel liégeois, elle couvre une superficie de 27 hectares. Elle s’étire entre le village de Chokier et le plateau des Trixhes sur une longueur d’environ 1500m et une largeur de 250m.

Le site s’inscrit tout naturellement dans le réseau Natura 2000.

Les anciennes carrières de calcaire constituent l’intérêt principal du site. L’exploitation de la carrière la plus récente a cessé fin des années 1950.

Ces milieux rocheux, particulièrement bien exposé au soleil, sont situés entre deux aires boisées et une prairie de fauche sur le plateau.

Une rocaille naturellement

L’intérêt floristique de la réserve naturelle est exceptionnel !

La flore calciphile, héliophile, xérophile et /ou thermophile (qui aime le calcaire, la lumière, la sécheresse et/ou la chaleur) est très spécifique et comprend de nombreuses raretés.

Cette riche activité d’extraction de la pierre a généré de grands escarpements rocheux dont les nombreuses corniches sont devenues le lieu de vie d’une faune et d’un flore remarquables.

Ces escarpements orientés au sud – sud-est, sont les derniers affleurements mosans de ce type de calcaire, formé il y a 350 millions d’années, en amont de Liège.

Chokier, un village très chaux !

Le nom de Chokier vient probablement de Calcharius, qui signifie four à chaux en Latin. Au cours des siècles, le village a connu une activité industrielle intense, essentiellement liée à l’exploitation de la pierre calcaire pour la production de la chaux, produisant ainsi la chaux vive.

La proximité de la Meuse permettait d’exporter facilement cette production, largement utilisée en construction depuis l’époque romaine. Des cinq fours à chaux de Chokier, seuls deux sont encore visibles aujourd’hui.

Saviez-vous que : 500 espèces d’insectes, plus de 300 espèces de plantes, 200 espèces de champignons, 65 espèces d’oiseaux, 9 espèces de mammifères et plusieurs espèces de reptiles et batraciens habitent la réserve ? N’est-ce pas une formidable biodiversité à préserver et à découvrir ?

Se retrousser les manches pour la nature !

Pour maintenir ces richesses naturelles, des actions de gestion doivent être menées en permanence. Plusieurs journées de gestion sont ainsi organisées, chaque hiver depuis 1996, par une équipe dynamique de volontaires.

Couper, faucher, débroussailler, ramasser sont des taches qui demandent des bras.

Ces journées sont ouvertes à tous. Envie de vous investir dans une nouvelle activité, de rencontrer de nouvelles têtes, de faire une bonne action pour la nature en toute convivialité ? Ceci devrait vous intéresser ! Contactez-nous !

Saviez-vous que : La chaux est utilisée comme liant en construction, comme matière première en amendement de sols pauvres, comme composant en verrerie, comme adjuvant en sidérurgie et en aciéries, en neutralisant des effluents acides.

Dès la mi-avril, on assiste à l’abondante floraison blanche du Bois de Sainte Lucie, cerisier au parfum de coumarine omniprésent ici. Particulièrement représentative de la végétation des rochers, la profusion jaune des fleurs de l’hippocrépide en ombelle s’observe dès le mois d’avril.

Plus tard, à partir du mois de juin, vous ne manquerez pas d’être émerveillé par la multitude rouge, rose et blanche des fleurs de la valériane des murs. Thym sauvage, origan, sarriette des champs parfument nos pas durant tout l’été.

Des moutons pour la biodiversité

Dans l’esprit de l’ancienne pratique de pâturage qui sont à l’origine de la plupart de nos pelouses sur calcaire, des moutons de race rustique complètent indispensablement la gestion du site depuis fin 2017.

Le mouton peut en effet accéder aux versants les plus pentus, se nourrir de petits arbres et ainsi limiter la tendance au reboisement spontanés des coteaux ensoleillées. Un pâturage extensif, mené en arrière saison, apporte une dynamique positive pour le maintien de la diversité de la réserve naturelle. Pour ce faire, une collaboration avec un éleveur local est établie.

Observez et écoutez

Les parois rocheuses accueillent régulièrement le rare faucon pèlerin mais aussi le puissant hibou grand-duc, le plus grand rapace nocturne d’Europe.

Les floraisons des milieux ensoleillés attirent une diversité d’insectes de toutes familles, servant parfois de repas aux lézards des murailles, avant d’être eux-mêmes la proie de la couleuvre coronelle.

Si vous êtes discret, vous rencontrerez peut-être des chevreuils ou un renard, deux mammifères trouvant refuge dans cette réserve naturelle.

Le site est ouvert en permanence aux promeneurs piétons mais uniquement sur les chemins et sentiers. Les chiens doivent être tenus en laisse. Les activités sportives ou récréatives de groupe ne sont pas autorisée. L’allumage de feu et l’abandon de déchets de toute nature sont interdits.